Après 101 jours en Islande

Je suis au port d’embarquement, le ferry part mercredi à 18h. 64 longues heures en perspective.

Bilan positif, le pays est fantastique, pourtant je suis habitué aux beaux paysages, mais là, j’ai eu souvent les larmes aux yeux d’émotion. Maintenant, j’appréhende de recevoir la facture de ma CB. 100 jours dans le pays ou une courgette coûte 5 € je m’attends au pire.

Retour sur expérience:

  • Le Sólfar, mon T6 California va bien, il n’a pas souffert des 8000 km de pistes et routes gravillonneuse.
  •  Les 5 pneus sont à changer. Un amortisseur avant de Seikel à perdu l’huile et je l’ai changé, je reviendrais sur ce sujet plus tard.
  • La plaque de protection Seikel a pris un gros coup d’une pierre cachée dans un gué. Protection vraiment indispensable.
  • Pas de griffure dessous le bus donc protection latérale et sous réservoir inutile en Islande.
  • Le plus souvent l’eau remonte jusqu’au pare-brise en traversant les gués, je pense que j’ai eu raison de remonter la prise d’air. 
  • Le chauffage, lui n’apprécie pas les bains. Il faut un sacré moment pour qu’il redémarre. Il y a une modification possible, chez Terranger.
  • Panneau solaire peu utile ? Vu que je ne restais pas plus de 2 jours sans bouger… 
  • Convertisseur 230V 600W bien utile et surement payé vu l’économie dans les campings à 12-15 € la nuit juste pour l’électricité. A propos, c’est très drôle de voir débarquer les gros blancs dans les campings, avant de couper le moteur, ils sortent déjà la rallonge.
  • Camping ? Oui presque obligatoire. Bon, pendant le 1er mois dans le nord-est je n’y suis jamais allé pour dormir. Juste pour les toilettes, l’eau et prendre une douche. Il faut savoir que le camping sauvage est interdit dans la nature, pas le droit de sortir des routes. Les panneaux d’interdictions sont bien visibles sur toutes les places susceptibles d’y passer la nuit. Coût de la contravention en 2017: 1200 à 2200 ISK par nuit et par personne.
  • WC ? Il y en a en suffisance, en général gratis ou dans les régions très touristiques à 300 ISK soit 3€
  • SVP – ne laisser pas de papiers dans la nature c’est un des plus gros problèmes des paysans avec les touristes. Moi, j’ai un briquet pour les bruler.
  • 4×4 ? C’est tellement mieux plus sûr, est indispensable sur les pistes.
  • Le T6 est-il considéré comme 4×4 en Islande ? Non selon les panneaux d’information avant les pistes F, par 4×4 il faut entendre Jeep. Mon bus a souffert et la vitesse moyenne est de 20 à 25 km/h mais même une jeep ne va pas tellement plus vite. Mon bonheur était les tronçons de sable à 80 km/h – le pire étant la piste ondulée où il faut serrer la mâchoire pour pas que les dents en tombent.
  • Les gués ? Pas de souci jusqu’à 45-50 cm après il faut une jeep pour les vitesses courtes. Déjà dans 40 cm si le gué est large de 10m j’avais une trouille que les tours descendent en dessous de 1000 tours et que le moteur s’arrête en plein milieu. Alors habitude de ma jeunesse avec des Citroën, je fais patiner l’embrayage, et je tremble de peur.
  • Bloquage du différentiel ? Je ne sais pas, souvent, j’ai oublié de le mettre est les roues n’ont jamais patiner dans l’eau.
  • Ralentisseur auto en descente ? Utilisé une fois sous la pluie dans une descente en lacets, sans sécurité et à 18% Sans je ne serais pas descendu, trop dangereux.
  • Gaz ? Pas de souci, avec une bouteille j’ai dépassé les 6 semaines, l’autre seulement 3 semaines, car le détendeur s’est dévissé. 

Pour les repas, souvent j’ai utilisé mon réchaud Primus à benzine à l’extérieur pour éviter les odeurs. Attention, je conseille plus haut sur ce fil, un adaptateur pour bouteille 2kg de gaz Primus. J’ai constaté qu’il y en a deux sortes en Islande une est plus large et ne rentre pas, l’autre rentre juste.

Voilà en résumé ce que je peux vous apporter de ma petite expérience.

Camping sauvage interdit ? 

Dans les parcs, les rangers font la tournée pour déloger les insoumis. En dehors il y a presque partout des panneaux d’interdiction. Ne pas passer outre l’interdiction de sortir des routes ou pistes, car la sanction, selon les cas, est très salée: 500000 ISK ! C’est aussi valable pour le camping sauvage dans la lande, on ne marche pas en dehors des chemins. Mais les Islandais ne font pas la chasse aux touristes, ils se contentent d’en profiter pour certains et de subir pour beaucoup d’autres.
En dehors des parcs j’ai toujours trouvé un coin tranquille, même en ville de Reykjavik. A Vik par exemple c’est interdit partout, mais personne ne m’a délogé du parking . Depuis 2017, la situation devenait intenable avec les touristes indisciplinés. Une loi nationale interdit le camping sauvage sur l’ile.
Le mieux est de prendre sa douche au camping puis le fuir comme la peste ! C’est très inconfortable avec l’égoïsme des touristes qui font du bruit, qui arrivent à minuit, s’installent à moins d’un mètre et laisse tourner le moteur, claquent une dizaine de portes. Le fléau du camping en Islande sont les petites fourgonnettes sommairement aménagées. Ils crèvent de froid dans ces petites merdes. Alors le chauffage tourne toute la nuit. Et ce n’est pas silencieux comme celui de nos California ! On ne peut pas dormir avec ces saloperies à moins de 20 m. Cette nuit encore, j’en avais une à 5 m. Il a fait tourner le moteur de 23:20 à 23:50 puis j’ai entendu le relais du chauffage faire clic-clac chaque seconde jusqu’au matin, l’horreur !

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