Le terrible troll Hvitserkur

Avec plus de 15 de mètres de haut, l’obscur rocher Hvitserkur s’érige comme un énorme monolithe naturel en plein milieu d’une plage de sable noir. Pour certains, sa forme curieuse leur fait penser à un rhinocéros, pour d’autres, à un éléphant… Selon les légendes populaires de cette zone d’Islande, Hvitserkur pourrait même être un troll qui serait devenu cet énorme rocher en ayant été surpris par le lever du soleil

Si on rencontre fréquemment des trolls et des elfes en Islande, les monstres marins ne manquent pas. Mais, c’est les oiseaux qui sont les plus nombreux, me semble-t-il. 

Eder à duvet, petite famille juste sortie du nid douillet. Dans des régions aussi froides, madame Eder tapisse le nid de son précieux duvet. Les Islandais protègent la couvaison des prédateurs, en échange de cette hospitalité bienvenue le duvet est récupéré et vendu à prix d’or. 

Sterne arctique un rien agressive, mieux ne pas s’approcher des poussins, sinon le coup de bec ne tarde pas à nous mettre en fuite. Savez-vous que ces migrateurs font des aller-retour d’un pôle à l’autre ?

L’ornithologique Martins Briedis était allé équiper en 2017, une trentaine de sternes arctiques de géolocalisateurs au Svalbard, Norvège (78°N) avec quelques collègues de l’université tchèque de Bohème du Sud.

Un an plus tard, après avoir récupéré 16 de ces petits appareils, il fut possible de découvrir par où ces oiseaux migraient.

Chacune des sternes avait parcouru une distance aller-retour d’au moins 50 000 km. Un individu ayant hiverné sur les côtes de l’Antarctique dans l’océan Indien avait même effectué une migration annuelle de 78 000 km !

L’étude montre aussi que les sternes arctiques adaptent leurs itinéraires pour bénéficier des vents arrière pendant leurs déplacements, en particulier lors de la migration printanière, et des zones océaniques riches en nourriture lors des escales, en particulier en automne.

Au cours de leurs déplacements d’un pôle à l’autre, les sternes arctiques bénéficient d’environ 80 % de la lumière du jour annuelle, ce qui leur facilite la recherche de nourriture puisqu’elles sont strictement diurnes.

Désolé © 2019 Jean-Daniel Borgeaud