Lakagigar "Les cratères du Laki"

Le Lakagígar, signifiant littéralement en français « les cratères du Laki », est donc une zone de fissure ou rift située entre les glaciers de Mýrdalsjökull et Vatnajökull avec une orientation sud-ouest à nord-est. Cette zone volcanique s’étale sur 27 km, on y trouve pas moins de 115 cratères de 40 à 70 mètres qui sont alignés. Ces derniers ont émis 14 km3 de lave basaltique, qui ont donné l’Eldhraun, tout comme une quantité impressionnante d’acide fluorhydrique et du dioxyde de soufre. L’éruption du Laki, qui commença en juin 1783 et dura presque un an pour se finir en février 1784, est aujourd’hui considérée comme la deuxième éruption des temps historiques derrière une autre éruption islandaise, celle de l’Eldgia, qui a eu lieu au Xe siècle.

Le 8 juin 1783, une fissure volcanique s’ouvre d’une manière violente sur 27 kilomètres avec une série d’explosions volcaniques. Le magna remonte et rencontre alors de l’eau, et a tendance à devenir beaucoup plus explosif en passant par différents stades : phréatique, strombolien, pour finir à un mode hawaïen avec de la lave beaucoup plus effusive. En effet, en huit mois, l’éruption va produire entre 14 et 15 km3 de lave, qui vont se déverser via deux grandes coulées de lave de 60 km pour 565 km2 (!) dans un endroit que l’on appelle aujourd’hui Elidhraun. En plus de la lave, cet ensemble volcanique a éjecté un volume total d’ejecta de 0,91 km3, qui recouvra plus de 8000 565 km2 de terre en Islande. Au niveau des gaz, on estime que le Laki a émis 8 millions de tonnes de fluor, 24,5 millions de tonnes de souffre, 20 millions de tonnes de gaz carbonique et 120 millions de tonnes de dioxyde de soufre !

Même si son indice d’explosivité ne fut que de 4 (sur 8), l’éruption des cratères du Laki a eu des conséquences climatiques, écologiques et humaines désastreuses sur l’Islande et l’Europe, mais aussi dans le reste du monde. Pendant 8 mois, les gaz sulfuriques toxiques pour les hommes et les animaux, ainsi que la cendre, vont alors empoisonner le bétail et abîmer les récoltes, ce qui provoquera une grosse famine désastreuse. Ce phénomène est connu comme la pire catastrophe naturelle du pays, appelée la Móðuharðindin, et elle va provoquer la mort de la moitié des bovins, et 75% des ovins et chevaux. L’éruption des Lakagígar va provoqué la mort de 9 336 personnes, sans ressource alimentaire, soit 21 à 25% de la population islandaise et pousser de nombreux Islandais à fuir le pays.

Outre ces conséquences désastreuses pour l’Islande, cette éruption a aussi impacté l’Europe à cause des modifications de gaz. En effet, un brouillard s’abattit sur l’Europe et il provoqua des dizaines de milliers de morts à travers l’Europe en quelques mois. La météo joua un grand rôle, car un anticyclone s’installa sur l’Islande, ce qui mit en place un courant de sud-est sur l’Europe provoquant un temps très chaud pendant l’été. Seulement quelques jours plus tard, le nuage de gaz et cendres arrive en Norvège puis, le 17 juin, il est à Prague, le 18 juin à Berlin, le 20 juin à Paris et le 23 juin au Royaume Uni. On observe alors de magnifiques couchers de soleil rougeoyants !

Source: Islande Explora

Nos premiers gués en Islande. J’ai fait modifier notre California en conséquence, on peut y aller. La résistance de l’eau est impressionnante. Les tours moteurs s’effondrent et je dois jouer avec l’embrayage pour ne pas nous noyer. 

J’ai eu peur, en voyant la vague remonter jusqu’au pare-brise. Ce n’est pas un véhicule fait pour ce genre d’aventure car il lui manque une première courte qui permettrait de rouler au pas, à 3-4km/h sans risque. Donc en roulant à 8km/h pour garder du couple et un peu de puissance, on provoque une vague qui fait office de bouclier et donc de ralentisseur…

 

Sur la place de parc au pied du Laki nos deux bus on fait la conversation en nous attendant.

Tu as bien passer les gués ? Oui, mais j’ai eu peur. Ah? pas moi, j’ai l’habitude, je roule depuis 30 ans et j’ai plus de garde au sol.

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