Faune boréal
Finnair
Deux semaines en Finlande du nord-est dans une nature « presque sauvage » est un de mes rêves réalisés ce printemps. En quelques mots, le côté pratique est assuré par mon amie Muriel. Vol Finnair Genève-Helsinki Puis Helsinki-Kaajani ce passe bien, le bagage en cabine n’est pas soupesé et s’il est un peu pu gros, il passe très bien sous le siège. Ainsi aucun problème pour transporter en cabine dans mon roller F-Stop, le 600 et le 300mm ainsi que le D4s, le MacBook air et les deux TC 1.4 et TC 2 qui me permettront de varier la focale jusqu’à 1200 mm. Dans la soute j’ai confié mon sac à dos F-Stop avec mes affaires, un tripods TVC-33S Series 3 carbon fiber de Really Right Stuff et la tête pendulaire Wimberley. Une fois arrivée je transfère le ICU F-Stop interne du roller Literoom au sac Mountain Sartori Exp. Avec cette solution je gagne en souplesse au cas de problème d’embarquement, car le compartiment intérieur XL-Pro ICU de F-Stop est autonome avec une poignée et passerait sûrement le plus restrictif des contrôles en cabine. Malgré ses 11 kilo ?
Prix du vol aller-retour: 497 CHF
F-Stop
Internal Camera Units XL-Pro ICU peut contenir un Nkkor 600 mm f4 avec un seul pare-soleil et un 300mm f2.8 Plus un boitier D4s et des TC 1.4 et 2 pour un poids de 11.500 kg. L’ICU entre dans le Roller Literoom et le Mountain Sartori Exp. Tout passe en cabine chez Finnair, même le Sartori.
Après avoir utilisé toute la gamme de Tamrac, je trouve que F-Stop est vraiment le mieux conçu pour le portage.
Boreal Wildlife Center
Jani Määttä nous prend en charge depuis Kaajani jusqu’à Viiksimo (1 personne 150 € 2 personnes 100 €/personne). Les 30 derniers km sont parcourus sur une piste sablonneuse et encore recouverte de glace par endroits. Aucun village, n’est traversé, que la forêt de pins. C’est un service qu’il nous offre, ainsi que le logement et pension, dans son centre apprécié des photographes du monde entier. Le Boreal Wildlife Centre qu’il a fondé avec Kari son ami cinéaste il y a 8 ans, est un ancien poste des gardes frontière. Ils sont toujours présents dans le centre avec leurs motoneiges qu’ils sortent presque chaque jour. Dans le prix de notre séjour, une taxe est prélevée pour l’autorisation de pénétrer dans la Borderline, cette zone frontalière interdite d’accès. Le rythme du centre est programmé ainsi: 9h Breakfast: 10 € puis sieste dans des chambres à 2-3 lits (3 person room: 75 € / day) et à 14 h Lunch: 15 €.
Boreal Wildlife Center Jani Määttä, 0400 187286 – Kari Kemppainen, 0400 284069
www.martinselkonen.fi Martin est parent de Jani, ils assurent le transport entre les deux centres.
Affût
Puis à 16 heures départ en 4×4 pour 20 minutes de pistes défoncées ou selon les jours recouverte de 40 cm de neige fraichement tombée ou carrément verglacée. La zone d’affût à l’ours, mais aussi loups et glouton est sur une tourbière. Un big hide pour 12 personnes avec toilette et dortoir est disponible (Big hide 150 €/personne) ainsi que 4 affûts (Small hide 180 €/personne) sur traineau déplorable selon les saisons. Les petits affûts sont très confortables pour deux photographes, avec un saut en plastique pour les petits besoins. Moi, je préfère sortir… Une couchette pouvant être agrandie pour deux. Les sacs de couchage sont disponibles est heureusement très chaud. Six ouvertures pour les objectifs et autant de petites fenêtres en verre double. Je crois que 6 à 8 ours sont présents sur le site de nourrissage. Les loups sont plus rares, j’en ai vu un au milieu de la nuit, les autres photographes eu dormaient.
Un des affût de Boreal Wildlife Center
Les affûts au grand tétras sont dispersés dans la forêt et là, c’est un peu la loterie. Les grands coqs se déplacent et sur trois nuits, seul un matin j’ai pu en photographier un, alors que mes amis ont eu plus de chance. Une nuit de tempête personne n’a rien vu, pas stupide, la faune reste à l’abri… Un matin le coq était derrière mon affût caché dans les arbustes.
Le centre propose aussi des affûts aux petits coqs. Le déplacement en motoneige avec Kari Kemppainen a lieu à 4 heures du matin avec retour vers 8h30. La place de danse est sur une tourbière en bordure d’un petit lac à 200 m seulement de la frontière.
A refaire…
Comme partout le printemps est plus ou moins en avance ou cette année en retard. Si le vol aller sur la Finlande le 26 avril survolait les lacs gelés, au retour le 10 mai ils étaient tous beaux bleu. Si je devais reprogrammer ce voyage, je resterais 2 semaines au centre et non 7 jours. Permettant d’assurés avec les tétras. Le bon choix serait d’alterner avec les affûts du Centre de Martin qui, cette année, avait une ourse et ses petits d’un an à cette saison.
La location d’une voiture (200 à 240 € la semaine) reviendrait moins cher que le taxi proposé par Boreal Wildlife Center
Ballade frustrante…
Je regrette l’option que nous avions choisie d’aller à Kuusamo, car on à perdu du temps et la tournée en 4×4 avec Finnature était ridicule, courir après les grands tétras en voiture est pour moi un rodéo stupide et dangereux qui serait plus profitable à un chasseur en mal de poulet qu’à un photographe avec une éthique. Seul, je me serais fâché et demandé à Olli le retour de suite à l’hôtel. C’est vrai, j’étais accompagnée de deux ornithologues ou la notion d’image n’a pas la même importance. Pour eux voir à 500 m un couple de pygargues leur offrait une récompense, pour moi, une frustration. En plus, nous avons payé 3x 250 € pour cette virée de 3 heures du matin à 13 heures.
Fin heureuse…
Heureusement le centre nature dans la baie de Liminganlahti près d’Oulu est magnifique, il dispose de chambres d’hôtel et d’un restaurant et d’une exposition particulièrement bien faite. Nous avons demandé à Finnature la location de l’affût aux combattants variés (3 fois 120 €), dans la baie. Le photographe Jari Peltomäki et président de Finnature nous attend à 3h pour nous y emmener. Il s’agit d’un affût avec une face vitrée pour 3 personnes. L’humidité, il pleut des cordes, embue les carreaux de verre simple. On lutte sans succès à coup de chiffon avant d’entre-ouvrir la porte pour équilibrer la température. La chambre d’hôtel en mezzanine avec 5 lits nous est revenue à 100 € la nuit pour nous trois.
Centre des visiteurs de Liminganlahti: Tél. +358 40 832 1781, liminganlahti@metsa.fi
Finnature organise des voyages et cours de photographie d’oiseaux ainsi que des tours guidés pour les photographes d’oiseaux.
Tél. +358 45 129 42 64, info@finnature.fi.
Encore…
Je vais retourner en juin et en septembre en Finlande pour voir les ours dans les myrtilles et la bruyère chatoyantes. Je compte aussi faire un trekking dans la réserve d’Oulanka soit le long d’une rivière magnifique. La Finlande est belle dans sa partie sauvage. La partie civilisation est décevante, dans le style Amérique du Nord. Aucun sans écolo et plutôt bordélique, la nature est si vaste que l’on en abuse largement.
Au retour nous trouvons l’aéroport fermé. Puis au bout d’un moment un cycliste est arrivé pour ouvrir les portes. Passage rapide de la douane, tout le monde est là ? On embarque dans l’avion et décollons de suite avec 15 bonnes minutes d’avance. Je me promets de revenir dès que financièrement possible.
Aéroport de Kaajani
Techniquement…
Un 200-400 mm avec 1.4 incorporé de Canon ou un 500 mm lumineux est préférable. Avec un 300 mm on se trouve trop loin. Moi, j’ai surtout utilisé le 600 mm avec soit le TC 1.4 (840 mm) soit avec le TC 2 (1200mm) avec une tête panoramique la vitesse peut descendre sans trop de problèmes à 1/50 ème et les ISO grimpent vite à 26 000 ! Les affûts sont équipés d’un support pour visser la Wimberley ou une rotule.
Une carte CF de 32 GB par jour suffit, à environ 20 Mb l’image RAW il y a la place pour 1600 images. Moi, j’aime vérifier le résultat sur un écran et faire des sauvegardes. J’ai donc emporté un MacBook air 11 pouces et un disque externe de 2 TB de Lacie Rugged Thunderbolt résistant aux chocs.
A fin avril début mai l’aube est à 3h30 et le crépuscule à 22h30 GMT +3
Les applications pour iPhone: TomTom – WeaterPro – Guide Ornitho – TPE – Topo maps Finland sont bien utiles.
Prévoir un habillement en plusieurs couches en commençant par les sous-vêtements en laine de mérinos les polaires et une veste en plume, plus un coup vent.
Pour les pieds j’aime les bottines de Meindl isolante, mais un peu courte pour brasser la neige ou s’enfoncer malencontreusement dans la tourbière, alors prendre aussi des guêtres.
Des gants fins sous des gants avec possibilité de libérer les doigts suffisent. Dans les affûts en dur on s’enfile dans le sac de couchage. les bas du corps au chaud, les mains n’ont pas besoin de gants. Mais en affût sous tente il faut supporter les – 15 ressenti. J’ai tenu malgré les chaussettes mouillées grâce à des chaufferettes chimiques dans la paume de chaque main. Celles dans les souliers n’ont pas fonctionné si ce n’est d’absorber un peu d’eau. La prochaine fois, je prendrai des chaussettes de rechange avec moi et des petits sacs plastiques au cas ou je mouillerais à nouveau l’intérieur de mes chaussures.
Tétras lyre
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